Fout Matinik Bel !

Ki Koté Sa Yé Matinik ?

lundi 20 avril 2009

Le Morne Rouge est en deuil.



Le jeudi 2 avril 2009, une terrible nouvelle frappait le nord caraïbe, et particulièrement la ville du Morne rouge. U
n de ses enfants perdait la vie au cours d’une querelle que certains qualifieront de stupide. Il était environ 16 heures et Sansand s’écroulait, mortellement frappé par celui qui depuis trente ans était de sa garde rapprochée et qui depuis presque 10 ans mangeait avec lui tous les midis.


Il n’était ni un politicien, ni un artiste, ni même un "Mèt Lékol ", mais il était un " Mèt Piès", un véritable homme du peuple, une de ces figures légendaires qui façonnent un mode de vie, une Philosophie. Digne Héritier de sa mère que certains reconnaîtront, petite femme active et dynamique, que tous appelaient " ATIFI ". Il avait repris sa disponibilité légendaire, son sens du don de soi, mais avait aussi repris à son compte ses colères aussi soudaines que fugaces.


Il avait grandit entre les quartiers de Fond Cacao et Fond Abattoir, et puis après ses études au collège de Saint Pierre, avait choisi la carrière militaire. Il était parachutiste. Oui oui Béret rouge !!, c’est bien ça ! Il avait pris part à la guerre d’Algérie et à celle de Tunisie, puis avait rejoint l’hexagone où il avait fondé sa propre famille. Quatre enfants, huit petits enfants. Une vie bien remplie pour celui qui au fil du temps était devenu le représentant officiel de la ville du Morne Rouge à Paris. Il avait 71 ans.


C’était lui qui accueillait l’ancien maire et le nouveau, à chacun de leur voyage. C’était lui qui souvent recevait les invités a
ux mémorables fêtes organisées lors des regroupements des Péléens vivants en France Hexagonale.
Combien de Péléens ou autres, parfois, ont commencé leur vie Parisienne chez lui. Beaucoup l’oubliaient, mais beaucoup s’en souviennent et ont encore du mal à accepter ce départ, surtout dans des conditions si déplorables.


Il n’est plus, Ti Sansand n’est plus, TONTON Alexandre comme l’appelaient beaucoup de jeunes, car il était notre tonton à tous, n’est plus.

Nous n’entendrons plus ses éclats de voix, nous n’entendrons plus ses éclats de rire, ni plus ses sempiternelles ponctuations : " Alors ma doudouille" " hummm " " ah bonnnn ! "


Adieu Tonton

2 commentaires:

  1. Ses coups de colères n'avaient d'égal que ses fous rires,son côté ancien para ,Homme dur contrastait avec l'amour qu'il portait aux autres, surtout aux enfants,tous les enfants.Ce n'est pas parce qu'il n'y est plus ,qu'il nous a quitté ,J'ai eu la chance de connaitre un homme pareil avec ses bons et mauvais côtés ,après tout ce n'était qu'un homme !!! un vrai.Merci et j'espère que tu est là où tu es!

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  2. Notre père, ce phénomène...

    Homme de coeur, il a toujours été tiraillé entre l'amour qu'il portait à sa famille et la fidélité qu'il avait pour ses amis. Doté d'une personnalité exceptionnelle, mélange de sensibilité et d'extravagance, il a marqué son temps et nos vies.

    Merci Papa, pour la force et l'assurance que tu nous a transmis. Nous continuerons à avancer pour que tu sois toujours fier de nous.
    Papa, notre bouclier, notre protecteur... Continue à nous protéger d'où tu es !

    Merci à notre cher cousin pour ce superbe hommage et un grand Merci encore à toute la famille pour son soutien.

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